𝐋𝐞𝐬 𝐟𝐚𝐢𝐭𝐬 :
Après s’être plaint de désordres affectant le carrelage d’un bâtiment lui appartenant, une SCI assigne les constructeurs et leurs assureurs en indemnisation de ses préjudices.
L’assureur de la société à laquelle est confiée le lot de carrelage appelle en garantie l’assureur de son sous-traitant, carreleur lui aussi.
𝐋𝐞 𝐩𝐫𝐢𝐧𝐜𝐢𝐩𝐞 :
▪️ 𝐀𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐢𝐫𝐞𝐜𝐭𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥’𝐚𝐬𝐬𝐮𝐫𝐞𝐮𝐫 (article L. 124-3 al 1er du Code des assurances) : le tiers peut agir contre l’assureur 𝐞𝐧 𝐥’𝐚𝐛𝐬𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐢𝐬𝐞 𝐞𝐧 𝐜𝐚𝐮𝐬𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐚𝐬𝐬𝐮𝐫𝐞́ 𝐫𝐞𝐬𝐩𝐨𝐧𝐬𝐚𝐛𝐥𝐞.
▪️ 𝐀𝐩𝐩𝐞𝐥 𝐞𝐧 𝐠𝐚𝐫𝐚𝐧𝐭𝐢𝐞 (article 334 du Code de procédure civile): une partie assignée en justice est en droit d’appeler une autre en garantie des condamnations qui pourraient être prononcées contre elle.
𝐋’𝐞𝐧𝐣𝐞𝐮 :
Le tiers peut-il agir en garantie contre l’assureur 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐦𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞 𝐞𝐧 𝐜𝐚𝐮𝐬𝐞 𝐥’𝐚𝐬𝐬𝐮𝐫𝐞́, 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐞𝐧 𝐜𝐚𝐬 𝐝’𝐚𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐢𝐫𝐞𝐜𝐭𝐞 ?
𝐋𝐚 𝐂𝐨𝐮𝐫 𝐝’𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥 :
L’appel en garantie requiert la mise en cause de l’assuré pour que sa responsabilité soit établie.
𝐋𝐚 𝐂𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐜𝐚𝐬𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 : 𝐂𝐀𝐒𝐒𝐄
𝐋𝐚 𝐫𝐞𝐜𝐞𝐯𝐚𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐞 𝐥’𝐚𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐧 𝐠𝐚𝐫𝐚𝐧𝐭𝐢𝐞 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐬𝐮𝐛𝐨𝐫𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞́𝐞 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐦𝐢𝐬𝐞 𝐞𝐧 𝐜𝐚𝐮𝐬𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐧 𝐚𝐬𝐬𝐮𝐫𝐞́.
“𝘜𝘯𝘦 𝘥𝘪𝘧𝘧𝘦́𝘳𝘦𝘯𝘤𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘳𝘦̀𝘨𝘭𝘦𝘴 𝘢𝘱𝘱𝘭𝘪𝘤𝘢𝘣𝘭𝘦𝘴 𝘢̀ 𝘭𝘢 𝘳𝘦𝘤𝘦𝘷𝘢𝘣𝘪𝘭𝘪𝘵𝘦́ 𝘥𝘦𝘴 𝘥𝘦𝘶𝘹 𝘢𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘯𝘦 𝘴𝘦 𝘫𝘶𝘴𝘵𝘪𝘧𝘪𝘦 𝘯𝘪 𝘱𝘢𝘳 𝘥𝘦𝘴 𝘳𝘢𝘪𝘴𝘰𝘯𝘴 𝘵𝘪𝘳𝘦́𝘦𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘵𝘦𝘹𝘵𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘭𝘦𝘴 𝘳𝘦́𝘨𝘪𝘴𝘴𝘦𝘯𝘵, 𝘯𝘪 𝘱𝘢𝘳 𝘥𝘦𝘴 𝘳𝘢𝘪𝘴𝘰𝘯𝘴 𝘥𝘦 𝘱𝘳𝘪𝘯𝘤𝘪𝘱𝘦.
𝘋𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘢 𝘮𝘦𝘴𝘶𝘳𝘦 𝘰𝘶̀ 𝘭𝘢 𝘮𝘪𝘴𝘦 𝘦𝘯 𝘤𝘢𝘶𝘴𝘦 𝘥𝘦 𝘭’𝘢𝘴𝘴𝘶𝘳𝘦́ 𝘯’𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘪𝘯𝘥𝘪𝘴𝘱𝘦𝘯𝘴𝘢𝘣𝘭𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘴𝘵𝘢𝘵𝘶𝘦𝘳 𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘱𝘳𝘪𝘯𝘤𝘪𝘱𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘴𝘶𝘳 𝘭’𝘦́𝘵𝘦𝘯𝘥𝘶𝘦 𝘥𝘦 𝘴𝘢 𝘳𝘦𝘴𝘱𝘰𝘯𝘴𝘢𝘣𝘪𝘭𝘪𝘵𝘦́, 𝘦𝘹𝘪𝘨𝘦𝘳 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘮𝘪𝘴𝘦 𝘦𝘯 𝘤𝘢𝘶𝘴𝘦 𝘦𝘯 𝘤𝘢𝘴 𝘥’𝘢𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘦𝘯 𝘨𝘢𝘳𝘢𝘯𝘵𝘪𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘭’𝘢𝘴𝘴𝘶𝘳𝘦𝘶𝘳 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘢𝘷𝘦𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘥𝘦 𝘮𝘢𝘯𝘪𝘦̀𝘳𝘦 𝘪𝘯𝘫𝘶𝘴𝘵𝘪𝘧𝘪𝘦́𝘦 𝘭’𝘦𝘹𝘦𝘳𝘤𝘪𝘤𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘢𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘳𝘦́𝘤𝘶𝘳𝘴𝘰𝘪𝘳𝘦𝘴.
𝘐𝘭 𝘺 𝘢 𝘥𝘰𝘯𝘤 𝘭𝘪𝘦𝘶 𝘥𝘦 𝘫𝘶𝘨𝘦𝘳 𝘲𝘶𝘦, 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘦𝘯 𝘮𝘢𝘵𝘪𝘦̀𝘳𝘦 𝘥’𝘢𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘪𝘳𝘦𝘤𝘵𝘦 𝘥𝘶 𝘵𝘪𝘦𝘳𝘴 𝘭𝘦́𝘴𝘦́, 𝘭𝘢 𝘳𝘦𝘤𝘦𝘷𝘢𝘣𝘪𝘭𝘪𝘵𝘦́ 𝘥𝘦 𝘭’𝘢𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘦𝘯 𝘨𝘢𝘳𝘢𝘯𝘵𝘪𝘦 𝘥𝘪𝘳𝘪𝘨𝘦́𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘶𝘯 𝘢𝘴𝘴𝘶𝘳𝘦𝘶𝘳 𝘯’𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘴𝘶𝘣𝘰𝘳𝘥𝘰𝘯𝘯𝘦́𝘦 𝘢̀ 𝘭𝘢 𝘮𝘪𝘴𝘦 𝘦𝘯 𝘤𝘢𝘶𝘴𝘦 𝘥𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘢𝘴𝘴𝘶𝘳𝘦́”.
Cour de cassation, civ. 3e, 1 février 2024, 22-21.025, Publié au bulletin
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