âïž đđđ©đ©đđ„ đđđŹ đđđąđđŹ :
En 2007, un navire heurte une passerelle appartenant à la ville de Cannes. En 2010, la commune assigne le propriétaire du navire et ses assureurs devant la juridiction française pour obtenir réparation.
En parallĂšle, les assureurs du navire saisissent une juridiction anglaise pour faire dĂ©clarer leur non-responsabilitĂ©, en sâappuyant sur la clause pay to be paid, qui impose au responsable de payer lâindemnisation avant que lâassureur ne puisse intervenir.
Le 7 septembre 2011, le juge anglais leur donne raison, excluant ainsi toute obligation de garantie en application du contrat dâassurance.
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1ïžâŁ Le juge anglais est-il compĂ©tent pour statuer sur la responsabilitĂ© des assureurs vis-Ă -vis de la commune de Cannes ?
2ïžâŁ La clause de pay to be paid pouvait-elle empĂȘcher lâaction directe de la victime contre lâassureur en France ?
đĄ đđÌđđąđŹđąđšđ§ đđ đ„đ đđšđźđ« đđ đđđŹđŹđđđąđšđ§ (đđ đđÌđđđŠđđ«đ đđđđ, đ§Â° đđ-đđ.đđđ) :
1ïžâŁ đđ đŁđźđ đ đđ§đ đ„đđąđŹ đ§âđđŹđ đ©đđŹ đđšđŠđ©đÌđđđ§đ :
=> Une victime disposant dâune action directe nâest pas liĂ©e par une clause attributive de juridiction conclue entre lâassureur et lâauteur du dommage (CJUE, 13 juill. 2017, Assens Havn, C-368/16).
=> Lâaction de lâassureur ne peut ĂȘtre portĂ©e que devant les tribunaux de lâĂtat membre sur le territoire duquel est domiciliĂ© le dĂ©fendeur.
La dĂ©cision du juge anglais ne pouvait donc pas ĂȘtre reconnue en France.
2ïžâŁ đđ đđ„đđźđŹđ đđ đđđ đđ đđ đđđđ đ§âđđŹđ đ©đđŹ đšđ©đ©đšđŹđđđ„đ đÌ đ„đ đŻđąđđđąđŠđ đȘđźđą đąđ§đđđ§đđ đźđ§đ đđđđąđšđ§ đđąđ«đđđđ :
=> L'action directe est possible si elle est permise, soit par la loi de l'obligation principale (ici la loi française), soit par la loi du contrat d'assurance.
=> Si la loi de l'obligation principale l'autorise, la loi du contrat d'assurance, applicable au régime de l'assurance, ne peut y faire obstacle.
La loi du contrat dâassurance ne concerne que les relations entre lâassureur et lâassurĂ©.
Cass. 1Êłá” civ., 18 dĂ©cembre 2024, n° 2123.252

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